dimanche 14 février 2016

Un nouveau chantier

Et nous y voici en carême !
Le chantier de l’église est bien lancé, il entre dans la phase des « plus que »…  phase qui demande du suivi, de l’investissement laborieux, mais qui ne demande plus trop de réflexion assidue… alors nous pouvons commencer à penser à un autre chantier, plus important encore 
Je vous propose en ce temps de carême, de mettre en chantier nos cœurs. Pas le chœur, mais bien nos cœurs, nos cœurs personnels et notre cœur communautaire. C’est l’année de la miséricorde, il y a le mot cœur dans la racine de miséricorde. Je vous propose de fixer comme objectif de ce carême d’œuvrer pour recevoir un cœur plein de tendresse, de compassion, un cœur aimant. Si l’église renouvelée nous invite à faire toujours davantage communauté, rassemblée par le Seigneur, que tout notre quotidien soit lui aussi porteur de cette réalisation.
Nous avons mis en chantier notre église, et j’étais frappée au long de la réflexion et de la mise en œuvre, par le fait que nous ne faisions pas tant du neuf, que de la mise au jour. Nous ne faisions qu’un polissage supplémentaire de cette église qui nous a été léguée par nos fondatrices, par nos aînées. Comme lorsqu’un artisan sculpte une statue. Il commence par dégrossir la pierre, ou le bois, la matière première, et peu à peu en dégage la forme, puis au départ de cette forme, il affine, à petits coups de ciseaux ou de burin, et de temps en temps, il remet son œuvre en chantier, retrace un trait, …
C’est une belle parabole. En effet, nos cœurs sont encore davantage que l’église, temples du Seigneur. Tous au plus profond de nous, nous sommes habités par la divine présence. Tous nous avons été créés beaux, bons, aimés, aimables. Nous avons été créées par Dieu, à son image et à sa ressemblance, et puis le péché a terni son œuvre.  
Mais, nous demeurons temples de Dieu, et la splendeur de notre cœur, est bel et bien là, même s’il faut travailler pour la mettre au jour, la laisser s’épanouir, resplendir. Non point par orgueil, non point par volonté d’être reconnu, par désir d’éblouir, mais simplement pour répondre à l’appel qui nous est lancé : appel à être, appel à vivre, appel à aimer. Dieu souhaite remettre en chantier nos cœurs, pour les libérer, les rendre à leur beauté originelle. 
Voilà bien le sens du carême. 
Passons de l’aménagement du sanctuaire extérieur, à l’aménagement du sanctuaire intérieur.

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